Cuba

Cuba capitale : La Havane

 

La langue est l'espagnol.

 

Nous avons passé presque deux mois à Cuba, l'article sera long et les photos nombreuses....  Attention à l'étoile, il faut mettre la pointe vers le haut. Ce drapeau nous a été offert, l'histoire sera narrée plus bas.

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  La monnaie cubaine n'est pas unique car elle comprend le peso convertible (reconnaissable car il est écrit sur les billets convertibles) et le peso national, ce dernier représentant une moindre valeur. Il faut bien penser à avoir deux porte-monnaie, l'erreur n'est jamais dévoilée. De toute façon, le peso convertible ne s'échange qu'avec les métiers du tourisme et dans les boutiques des marinas, sur les marchés locaux c'est toujours le peso national.

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Pour situer un peu nos différents déplacements :

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  marina de Santiago de Cuba

 

L'AlexMarie a mis le cap sur Cuba. Pour cette première nuit en mer, 4 dauphins sont venus nous souhaiter une bonne nuit.  

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  L'équipage se réveille doucement, un tantinet de mine patibulaire !!! En ce qui me concerne, après une deuxième nuit en mer où nous avions le gilet et où nous étions attachés, mon réveil s'avère meilleur. Un poisson volant est venu amerrir à mes pieds, il a eu de la chance que Luc le voit, je l'ai remis à l'eau, il était tellement petit.... Nous avons eu 3 à 4 mètres de creux, j'avais l'impression que le bateau disparaissait englouti par les vagues.   P1020138.JPG

Nous disons bonjour au bateau après le petit-déjeuner. Nous ne verrons pas la terre avant la nuit. Avons jeté 4 cadavres de poissons volants suicidaires, ça sent vraiment le poisson ! Pouah !!!!   

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Plus de 20 dauphins gris mouchetés sont venus jouer pendant plus d'une heure. C'est décidément un très beau moment. Puis je fais ma toilette à l'extérieur et 4 sont revenus mais j'avais du shampoing donc je n'ai pas pu jouer ils sont repartis très vite.

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 Durant cette journée très calme car sans vent, j'étais à plat ventre à l'avant du bateau, à l'ombre d'un drap, faisant des mots croisés. Nous serons pratiquement au moteur tout le temps jusqu'à notre arrivée à Santiago de Cuba. Afin de divertir les occupants, un oiseau est venu se reposer d'un trop long voyage, il restera à nos côtés jusqu'au lever du jour.

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  Nous voici enfin arrivés à Santiago de Cuba, port d'entrée que nous avons choisi. Nous savons que nous sommes observés aux jumelles par un garde qui se trouve sur notre gauche. Nous appelons la marina et là grosse surprise le capitaine parle très bien le français. Quel accueil !!! Les autorités féminines nous font la bise, on a ri, j'ai dansé le début d'une sévillane, on leur a offert un rafraîchissement. Après la République Dominicaine, on respire. Il est vrai que j'appréhendais. Tout le monde est passé le même jour à l'exception d'un seul qui viendra le lendemain matin pas en uniforme et qui parviendra à soutirer une clef USB à Luc, qui n'y tient pas c'était une publicitaire. Il invoquera la nécessité de cette clef pour son service. Nous apprendrons plus tard que Carlos est un menteur et un petit trafiquant de clefs, de toute façon son service n'est pas informatisé.

Le chien est également monté à bord, très bien dressé, avec un poil pas super net mais bon. Les demandes en tout genre fusent. Je vais donc donner du vernis à ongles, des échantillons pour la douche. Elle voulait du parfum français, bien tiens pourquoi pas, là j'ai dit non. Je vais me retrouver toute nue à ce rythme là. Donc elle cachera son petit butin dans son soutien-gorge ainsi que des cacahuètes que nous mettrons dans un petit plastique qu'elle cachera dans son sac à main, la douane arrivait sur le bateau, elle a eu peur. Daniela, la vétérinaire me demandera du shampoing, je lui en porterai le lendemain mais elle ne se cachera pas de son collègue, bien au contraire. Tous nos petits cadeaux sont appréciés.

L'effet de surprise passé, j'ai réfléchi à leur comportement et à notre réaction et au fond je me suis dit que ce n'était pas bien d'agir comme ça, il faut un échange. Pourquoi ? Tout simplement en donnant gratuitement on les conforte dans leur idée que nous sommes riches, ce qui n'est pas le cas, et que nous pouvons donner. Donc cette façon d'agir va se perpétuer et la gourmandise risque d'attiser leur faim, les bateaux qui viendront après notre passage vont certainement faire l'objet de demandes plus pressantes. Ce qui va se passer par la suite me conforte dans cette opinion toute personnelle.

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Une fois que nous avons retiré le drapeau jaune puisque toutes les formalités sont accomplies, nous sommes autorisés à descendre du bateau. Nous discutons un peu avec le capitaine du port qui est plein d'humour. Ensuite, nous gravissons les quelques marches qui nous propulsent à l'extérieur de la marina et là des locaux nous tombent dessus. Luc est embarqué par Pedro et moi par Yaisset et sa mère. Je vais réussir à me sortir de leurs griffes, je me sauve en courant au bateau, mon meilleur refuge et là pas de Luc, il était toujours avec le fameux Pedro mais je ne suis pas ressortie je l'ai attendu sagement. De toute façon les locaux ne sont pas autorisés à venir à la marina, heureusement pour nous !

Lorsque nous arrivons à Santiago de Cuba, nous passons entre différentes îles voisines, les locaux nous voient arriver et prennent le ferry immédiatement ou tout autre moyen de déplacement afin de nous attendre et nous proposer leurs services (lavage du linge, voiture, nourriture etc etc). Nous n'avions pas bien dormi depuis plusieurs nuits et Luc encore moins que moi, il est certain que tout ce monde qui nous tombe dessus, c'est assez surprenant et déconcertant. Dès la première rencontre nous sommes invités à manger, waouh.... Pire encore, Daniela, une autre, m'a demandé des robes, des jupes, des tee-shirts, mes culottes, mes soutiens-gorges, ça y est cette fois la Delphine à poil. Je lui donnerai quelques affaires de Luc qu'ils ne portent plus et pas troués ni sales bien sûr, je suis respectueuse. A la mère de Yaisset, Teresa je lui ai promis de lui donner du linge à laver, quand je lui demande combien elle me dit que c'est gratuit, moui !!! Je suis quand même un peu méfiante et je vais lui donner du linge qui n'est pas neuf et auquel nous ne tenons pas beaucoup.

J'apprendrai également que mon prénom est très répandu à Cuba mais la version Delphina !

Comme j'ai promis de donner du savon et du shampoing à Daniela le lendemain et de donner du linge à Teresa, nous tenons notre promesse.

 

Cette petite fille au visage d'ange se prénomme Maria-Luisa, en fait, c'est un vrai diable. Elle est métissée et a les yeux bleus. Elle ne veut pas aller à l'école elle dit qu'elle n'en a pas besoin qu'elle sait compter. Elle n'a que 4 ans et fait la loi à la maison. Je crois deviner les raisons de son comportement. Teresa a donc une fille Yaisset et Yaisset a une fille qui s'appelle Maria-Luisa. Elle a été déclarée comme la fille de Teresa et appelle cette dernière maman et considère Yaisset comme sa soeur. Yaisset m'a montré les papiers. Pourquoi avoir fait ça, je ne le sais pas mais je suis troublée. Le lendemain Luc offrira cette photo à Yaisset, ce fut noël avant l'heure.

 

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Après en avoir discuté avec Luc nous demanderons à Yaisset de nous aider plutôt qu'à Pedro, Luc a un mauvais ressenti avec cet homme.

Il faut que nous allions à la banque pour le change. Yaisset nous accompagne. Nous prenons d'abord le bus puis un taxi très rigolo. Avec Yaisset nous nous exprimons en anglais. Elle a dit qu'elle travaillait à la boutique de la marina et nous sommes très surpris que sa patronne la laisse partir comme ça et en plus elle ne reviendra pas travailler. Bizarre mais bon cela ne nous regarde pas. Nous allons nous promener avec elle et nous l'inviterons à déjeuner.  

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Voici donc la fameuse Yaisset !

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 De son entrevue avec Pedro, Luc reviendra avec une énorme papaye et ses bébés ainsi que des cd de Bob Marley à copier. J'ai demandé comment préparer ce fruit. Il faut donc extraire la pulpe, la mixer, ajouter du sucre et elle est prête à être mangée.

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Avant cette journée, nous sommes allés à la casa de la musica à Santiago avec Yaisset où nous danserons la salsa. Luc a eu moins de chance que moi il est tombé sur une poivrotte moi par contre deux beaux blacks vont m'inviter. YES !!!! Je n'ai aucune photo de cette soirée dans une salle typique et mythique, j'étais actrice dans dirty dancing 2, le rêve. Comme prévu la voiture sera là à 2 h du matin, nous rentrons nous coucher, Yaisset veut encore sortir pas nous.

 

Finalement, après concertation des voiliers déjà sur place et d'un français qui est là depuis longtemps, nous avons accepté d'aller déjeuner chez Teresa. Tout ceci fait partie de leur culture alors pourquoi pas. En attendant l'arrivée de Teresa, nous écoutons les musiciens qui jouent pour un groupe de touristes allemands. Nous les quitterons avec regret parce que c'était vraiment très bien.    

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 Pour nous rendre sur lîle en face qui s'appelle cayo Gramma, nous prenons le ferry. Quand nous sommes arrivés à Santiago j'avais vu ce bateau et j'avais dit à Luc on dirait un bateau de prisonniers à qui ils font faire des travaux d'entretien des espaces verts. Je voyais des gardes armés et des grilles. En fait, ce ferry transporte la population mais aussi la nourriture. Pour éviter le pillage, des gardes armés veillent au bon déroulement du transport. Nous avons demandé à Yaisset si nous pouvions prendre une photo et elle a répondu non mais un Monsieur est intervenu et a dit que nous pouvions. Luc n'a pas osé photographier réellement ce que nous avions sous les yeux, la nourriture se trouve l'arrière du ferry à droite et à gauche, dans le sac blanc c'est du pain mais il y aussi des sacs de riz etc. 

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  Petites vues des hauteurs de cayo Gramma. Plus nous avançons sur une route qui devient chemin plus l'état de celui-ci devient critique. L'eau a creusé le sol très profondément, les talons ne sont pas recommandés.

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  Nous sommes arrivés chez Teresa. Nous ne pouvons que constater leur pauvreté et le dénuement de cette maison. Dans la pièce principale une planche en bois sur deux espèces de tréteaux, un banc en bois de fabrication maison, un sommier en bois sur lequel est placé un matelas avec un drap blanc. Le sol n'est pas carrelé, les murs ne sont pas peints. Pour allumer le néon c'est un fil raccordé à un bombe de déodorant. Waouh !!!! Luc et moi ne cessons de nous regarder sans rien dire, sans prononcer un seul mot. Je vais juste lui faire part de ma surprise de voir une porte intérieure dans cette pièce avec un cadenas digne d'une porte cochère. Je suis surprise et ne comprend pas mais je passe à autre chose. Un petit couloir nous emmène vers la cuisine. Il n'y a pas d'évier, ce sont des vieilles bassines comme on faisait avant en métal, il n'y a pas de gazinière ou cuisinière c'est un vieux réchaud avec deux gaz noir de chez noir. En face, il y a une autre pièce qui fait office de chambre avec le même lit que dans la pièce principale. Enfin, la petite cour et les wc, mon dieu !!!!!! Luc les utilisera, je n'y mettrai pas un orteil !!! A la fin de la visite, elle me regardera bien droit dans les yeux de ses deux billes noires "nous sommes pauvres". Elle vient de s'exprimer en français uniquement pour évoquer son état de pauvreté, encore une fois je suis interpellée. Je crois que je suis soufflée de découvrir tout ça, comme un peu groguie sous l'effet d'un k.o et mon esprit ne fonctionne pas comme il le devrait moi si méfiante habituellement. Je ne dirais pas que je commence à regretter d'avoir accepté cette invitation mais quelque chose ne va pas et je n'ai pas encore trouvé ce que c'est.

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   Nous ne sommes pas venus les mains vides, nous avons des petits cadeaux. Du rhum qu'aime Teresa nous lui avions fait choisir la veille, un vêtement pour la petite et j'ai offert un petit bracelet à Yaisset que je possédais et qui ira très bien à son poignet vu la couleur de sa peau. Nous prenons des photos à l'extérieur pendant l'apéritif. Je suis avec Manuel, un ancien amoureux de Yaisset qu'elle voudrait reconquérir mais lui ne veut plus. C'est un très gentil garçon, il travaille, on le sent équilibré.

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Pendant que les "français" sont là c'est un peu le défilé, les voisins viennent voir et notamment les enfants. Maria-Luisa martyrise cette petite-fille dont je ne connais pas le prénom et qui est d'une gentillesse et d'une douceur. Luc et moi sommes touchés par ce petit bouchon. En les voyant toutes les deux je me demande quelle vie elles auront.. Egalement, je suis choquée par un geste sexuel de Maria-Luisa envers cette pette fille, je n'en parlerai à Luc que le lendemain au petit-déjeuner. Il me répondra que j'ai mal interprété. 

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Nous sommes toujours à l'apéritif. La bouteille de rhum est derrière Teresa. Elle l'a ouverte et répandu quelques gouttes sur le sol, sans doute une coutume. Nous avons regretté de lui avoir fait ce cadeau car elle va boire à outrance et sera totalement émêchée car elle ne saura pas s'arrêter entre le rhum, les cigarettes et la bière c'est un massacre.

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Notre repas est constitué de riz, de frites super grasses, de crevettes et de crabes de terre. J'avais toujours entendu dire que ce n'étais pas bon alors j'hésite un peu mais étant donné la quantité de sauce dessus ça passe. Il n'en demeure pas moins que nous sommes très embarrassés car nous ne sommes que tous les deux à table, nous apprenons qu'elle ne fait qu'un repas par jour et c'est le soir. Nous sommes vraiment très mal à l'aise, nous avons l'impression de leur ôter le pain de la bouche.

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Teresa est assise sur le lit et nous regarde manger. Depuis notre arrivée, au fond de moi je sais que quelque chose ne tourne pas rond mais je ne sais pas pourquoi je ne propose pas à Luc de partir le plus vite possible. Encore une fois, quelque chose ne me plaît pas, Teresa a beaucoup insisté pour que Luc enlève son polo, pourquoi ? Personne autour de nous n'est torse nu. Luc finira par le remettre pas aussi vite que je l'aurais souhaité. Je ne lui ai rien dit mais il a senti lui aussi comme une menace, c'est idiot mais depuis que nous sommes arrivés, je ressens plein de choses et je n'arrive pas à identifier la cause, l'accueil est chaleureux alors mes craintes doivent s'estomper.

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Nous sommes devant chez elle et partons nous promener.

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Pour se cacher du soleil, une vieille toile toute trouée est suspendue à des clous.

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L'AlexMarie est à la marina, on peut le voir en cherchant bien hihihi Non loin de là la raffinerie de pétrole qui va salir le bateau de manière indélébile, laissant des traces jaunes et en fonction du vent nous empestera.

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Teresa est un tantinet comédienne, elle veut des photos d'art et il va falloir mitrailler toute la journée. Manuel nous empruntera l'appareil pour photographier les voisins mais aucune de ces photos ne sera jamais développée. D'ailleurs, pour le blog, j'ai fait une sélection, je ne pouvais pas tout mettre et ne voulait pas tout mettre.

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Ce jeune homme d'une grande beauté (fine musculature, visage d'ange et yeux verts) a créé sa propre salle de gym en extérieur, le système est fabuleux d'ingéniosité.

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La petite souris nous a suivi et Luc craque pour elle, il la prend de nombreuses fois en photo.

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Au cours de notre promenade, nous rencontrons des femmes de l'île venues en famille pour une séance chez l'esthéticienne et la coiffeuse. Tout se fait en extérieur. Depuis le temps que j'en rêvais voilà la palette de l'onglerie. Teresa a decrêté que mes ongles de pied devaient être roses. Pour l'utilisation du vernis, nous laissons une pièce. J'assiste en direct à la mise en peinture des ongles de pied, c'est du grand art, elle peint les ongles en faisant des dessins, c'est magnifique, rien à voir avec mes pieds. Elle me proposera de le faire mais je ne veux pas passer devant les autres dames qui étaient là avant moi, je décline l'offre.

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Luc et Manuel sont potes !!! C'est vraiment un gentil garçon. Nous quitterons l'île tard, nous serons à la marina vers 23h30. Au lieu de prendre le ferry qui est fermé nous allons utiliser les services d'un bateau de pêcheur par le biais de Yaisset qui viendra avec nous ainsi que Manuel. Nous pensions ne jamais parvenir à traverser, le moteur calait sans arrêt. Lors du débarquement dans un endroit qui n'est absolument pas prévu pour ça il y aura un litige avec le pêcheur, nous pensons avec Luc qu'il attendait plus d'argent que ça mais Yaisset ne nous donnera pas d'explication. En ce qui me concerne vers 15 h je voulais déjà rentrer à la marina. Pourquoi ne pas avoir repris le ferry, je ne le saurai jamais. En tout cas ce qui nous attend après est beaucoup moins joyeux que sur cette photo. Teresa me demandera de l'argent au moment du départ et à deux reprises Yaisset nous demandera de l'argent qu'elle promet de rembourser ce qu'elle ne fera pas mais de toute façon ce n'est pas bien grave, cela ne représente pas beaucoup en euros.

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Chaque jour, Yaisset vient avec des personnes différentes. Cette fois il s'agit de Rosé, son amoureux et un copain de Rosé. Nous avions dit à Yaisset que nous voulions aller au marché local. Selon ses dires il valait mieux qu'elle nous accompagne sinon on nous ferait payer plus cher. Elle est donc venue accompagnée de ces deux jeunes garçons qui ont donné un sacré coup de main et de surcroît ils savaient où aller. Yaisset est une fille dégourdie qui a tout compris. Elle a appris l'anglais et elle sait se sortir de situation embarrassante, elle est très sûre d'elle, négocie tout et utilise le mensonge. Nous avons pu le constater à la banque, il fallait nos passeports et nous n'avions pris que des copies, elle a baratiné la caissière en disant qu'à la marina ils avaient gardé nos passeports, incroyable mais c'est le système D. Nous avons acheté du poulet à chacun des deux garçons pour les remercier, Yaisset n'a rien voulu, elle préfère qu'on donne à Maria-Luisa. Une fois que nous avons rangé les courses à bord, nous retrouvons notre trio de joyeux lurons et leur poulet a disparu. Luc me dit : "ne t'inquiète pas pour eux, ils sont malins". Nous irons déjeuner tous ensemble dans un petit restaurant pas cher du tout et nous aurons droit à des petites séances de danse, Luc s'y prêtera, j'étais morte de rire.

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Une petite américaine, le vélo la cache un peu.

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Nous les attendions, les voici, les voilà Michèle et René de LOF les copains d'abord

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Nous communiquons par le biais de la VHF portable car ils ne pourront pas venir au ponton ce soir là, ils mouilleront l'ancre. Moment de joie et de bonheur des retrouvailles avec Luc, je vais faire leur connaissance.

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Ma série américaine, je me régale !!

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Nous prenons le bus avec Michèle et René qui doivent aussi aller à la banque. Nous ne louerons pas les services de Yaisset cette fois, nous savons comment faire. Sur la place de Santiago, un petit trio joue et je suis touchée par celui qui me semble le plus âgé des trois, j'ai de la peine car il veut se donner à fond mais ses déplacements sont petits, il est usé. Nous leur donnerons une pièce.

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  Nous attendons René et Michèle assis à l'ombre sur cette place et ce sera le défilé. J'ai dit à Luc qu'au 5ème qui vient lui demander de l'argent, à moi on ne me demande rien on me prend pour une cubaine, ils vont directement sur Luc, on se lève on s'en va car c'est infernal. Il y en a un qui dit à Luc que le Président français c'est François Mitterrand, qu'il a mal à la tête et qu'il veut de l'argent pour ça, on aura tout entendu. Donc au 5ème on se lève et l'homme pas content frappe Luc sur le bras.

Une rue du centre ville bien animé, la circulation est dense. Ensuite la très belle cathédrale se dresse majestueusement.

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La photo de gauche représente l'hôtel de ville où Fidel Castro prononça son 1er discours après ce qu'il appelle "le triomphe de la révolution" le 1er janvier 1959 et celle de droite la plus ancienne maison de Santiago.

Sur cette place dite "parque" Cespedes, plusieurs personnes voudront nous louer leurs services de guide touristique que nous déclinerons étant donné les prix exhorbitants. En nous promenant, nous rencontrerons un douanier qui a vu les deux bateaux à la marina et nous 4 bien sûr, nous sommes repérés !!!! Il va nous faire découvrir une casa particular où nous dégusterons de la langouste, pour changer, et il ira à la fabrique de cigares et reviendra avec différents modèles de boîtes et du rhum pour René et Michèle. Il a été très correct, nous le sommes avec lui. P1020247 P1020248

Nous continuons notre balade et essayons de trouver la fabrique de cigares et de la visiter. Lorsque nous la trouvons enfin, impossible de voir quoique ce soit. Merci, aurevoir !!!! Nous finirons par louer les services de deux vélos taxis qui proposent une heure de visite de la ville. Nous passons à proximité du magasin de cigares et là nous sommes hélés par des cubains, les vélos s'arrêtent et des cigares nous sont proposés. Les boîtes sont cachées dans du linge. Non merci nous sommes servis. De toute façon, nous n'aurions pas acheté des cigares en douce, nous avons le timbre sur la nôtre. Encore une fois, nous avons été vus et repérés, c'est incroyable. Ce n'est pas le fait de prendre un vélo taxi qui fait de nous des touristes car les cubains les empruntent aussi. Notre pédaleur nous fera payer une heure de visite par contre son collègue revendique 2 heures, aucun d'entre-nous n'a de montre, nous n'avons pas négocié de prix auparavant donc nous ne rechignons pas à payer. Cela dit je me demande si le passage dans les quartiers pauvres étaient vraiment nécessaires, le but n'était-il pas d'atteindre notre coeur d'artichaut ?!

 

  Aventure rime aussi avec mes aventures voire mésaventures.

Luc narre avec originalité les évènements et la tournure qu'ils prirent. Ce tournant, voire ce virage, cela dit bien contrôlé, dans le cadre de notre expédition, ont  failli oeuvrer vers le désenchantement.

  Le dépaysement, les découvertes, les aventures, les connaissances….  C’est ce qu’un voyageur recherche.

Les débordements d’amitié entre les individus et s’ils sont toujours très sincères et authentiques de la part des autochtones, ne doivent pas faire oublier que dans certains pays, il y a toujours des brebis galeuses qui sont prêtes à tout…. Et cela peut devenir très vite compliqué lorsqu’il s’agit d’officiels corrompus.

Un couple d’amis (français), partis en voilier des Antilles à destination de Cuba, dans un premier temps, arrivent à Santiago de Cuba, deuxième ville de Cuba, pour faire « l’entrée sur le territoire, ou clearance » . En effet et pour les néophytes,  toute arrivée par bateau dans un pays nécessite d’effectuer des formalités d’entrée dans ce pays (immigration, douane, services sanitaires, contrôle de la nourriture à bord, vérification du bateau, chien à bord pour détecter la drogue etc…) et bien sûr lorsque vous quittez le pays, vous devez faire les formalités de sortie.

Papier de sortie réclamé par les autorités du pays suivant.

Mais, revenons à notre couple qui, formalités terminées après quelques heures, peut enfin mettre les pieds à terre !

Les premiers contacts avec les autorités sont très sympathiques, voire même chaleureux, et leur donnent confiance pour la suite.

Le contact avec la population est également très chaleureux et déjà les propositions de service, tous azimuts leur sont proposés.

Nettoyage du linge, le pain, les légumes, les fruits etc…  il est toujours difficile de faire confiance à telle ou telle personne que l’on ne connaît pas, mais notre couple décide de faire confiance à une jeune fille cubaine qui se trouve devant la marina et semble avoir « pignon sur rue »  , elle leur présente sa mère qui veut les inviter à manger chez elle.

Ce qui semble un peu trop quand même ! mais ils apprendront par la suite que c’est la coutume ici et qu’il est fréquent d’être invité dans une famille, gratuitement….   Enfin presque…..  car ils vont bien vite s’apercevoir qu’ils attendent quelque chose en retour et pas seulement un beau sourire et quelques « merci ».

Durant les premiers jours, leur guide se montre très prévenant et se met en quatre pour les aider.

La marina est à une dizaine de kilomètres de Santiago, il n’y a pas de bus (ou presque), pas de taxi, il faut le faire venir de la ville et donc très cher.

Ce qui veut dire que c’est  « la démerde », particulier avec une voiture qui peut vous emmener en ville, même revenir vous chercher en pleine nuit, pour un peu moins cher que le taxi.

Soirée superbe de salsa à la Casa de la Musica, en plein centre de Santiago,  où l’épouse n’a que l’embarras du choix pour avoir un cavalier ! et ils rentreront avec un ami du guide à 2 h du matin.

Ils doivent faire un peu le plein du bateau en nourriture avant de repartir. Leur guide les emmène au grand marché de fruits et légumes en ville. C’est le guide qui achète à leur place en pesos cubain et non pas en CUC (le dollar cubain) où le change n’est pas en faveur des touristes !

A Cuba il y a deux monnaies, le peso cubain et le « CUC » ou le dollar cubain, réservé à une certaine population, ceux qui ont une relation « internationale » et qui peuvent faire des achats dans des magasins où on ne peut payer qu’en « CUC ».

Puis vint le jour où finalement ils vont déjeuner dans cette famille, qui habite sur une petite île en face de la marina.

Départ sur un ferry local, traversée du village et arrivée chez leur « guide » où la maman les attendait.

Découverte de l’habitation, très modeste, sans aucun confort, une table en bois gondolé et un banc dans la salle à manger. Deux chambres avec un matelas…

Les invités mangent seuls, prétendant qu’ils n’avaient pas faim et qu’ils faisaient un seul repas par jour. Ce qui n’empêchait pas la maman et la fille de boire de la bière et le rhum que les invités avaient emmené. Au menu, petits crabes de terre, riz, frites et quelques crevettes….  Pas de viande, car trop cher dit la maman.

Puis vint le moment où elle sortit tous ses souvenirs d’un vieux carton, quelques photos, bibelots divers. Elle voulait donner un cadeau d’un groupe français musiciens qui avait fait un spectacle dans le village l’année passée.

Les invités refusèrent ce présent en disant que c’était pour elle et qu’elle devait le garder.  

Mais elle voulait à tout prix donner quelque chose. Elle sort de ce carton une cassette VHF avec une étiquette « Mandoza »….  Toujours le refus du couple qui était gêné d’accepter ce présent.

Les palabres ont duré quelques minutes et sous l’insistance de cette dame, ils ont fini par prendre la cassette et la mette dans leur sac.

La maman leur fait faire le tour du village en les présentant à la moitié du village !

De retour à la maison, ils n’étaient pas pressés de reconduire leurs invités.

C’est alors que cette maman sympathique a commencé à se plaindre de ses conditions de vie et que s'ils pouvaient lui donner un peu d’argent, c’était le bien venu….

Ce que fit ce couple…..

Il faisait déjà bien nuit lorsqu’ils rentrèrent avec une petite barque locale d’un ami de la fille.

Arrivé à la marina, le couple dit bonsoir aux personnes rencontrées (exclusivement des autorités : police, gardiens, douane) et partent vers leur bateau….  C’est alors qu’un douanier les interpelle et leur demande de bien vouloir le suivre dans son bureau.  

Il demande de vider le sac, qui contenait : appareil photos, lunettes, livre d’espagnol et la fameuse cassette….  Il leur demande bien sûr ce que c’est et ils essaient d’expliquer comment ils ont eu cette cassette… en regardant la cassette de plus près, ils s’aperçoivent que la bande de lecture était toute vrillée, donc illisible….

Mais le douanier ne veut rien entendre et après de nombreux appels téléphoniques, il établit un procès verbal en disant qu’il doit emmener cette cassette à Santiago (car à la marina, il n’y a rien pour visualiser dit-il) pour voir le contenu.

Il fait même venir le capitaine de la marina, qui prenait fait et cause pour le couple et après plus d’une heure d’explications, il les laisse enfin rejoindre leur bateau.

Quelques jours après, le couple fait part de son intention de partir (il faut prévenir 24h à l’avance à Cuba !).

La veille au soir et à la nuit, le capitaine du port vient parler avec le mari du couple en disant que le lendemain, la douane et pour cette histoire de cassette,  allait probablement leur chercher des ennuis…..  Qu’elle allait dire, qu’après avoir visualisé cette satanée cassette, il y avait un film pornographique….  Et qu’il fallait qu’ils insistent (le couple) sur le fait que ce n’était pas la même cassette, en un mot qu’il ne fallait pas se laisser faire…..

La nuit ne fut pas des plus sereine pour ce couple.

Le lendemain matin, les démarches commencèrent et arrivé à la douane, le douanier fait venir la police avec un interprète (policier qui parlait un peu l’anglais) et reparle de la cassette….

Même discours de la part du couple sur l’origine de la cassette, qu’ils n’ont pas de télévision à bord pour la regarder etc…etc…

Les autorités insistent et en regardant la cassette de plus près, le couple se rend compte que la bande de lecture est toute neuve et que l’étiquette n’est pas la même…. Ce n’est (comme le suggérait le capitaine du port) pas la même cassette… bien sûr, le douanier qui a fait l’interpellation les jours précédents n’est pas présent !!

Le couple ne se laisse pas faire et avait, heureusement des photos de la famille, les téléphones de la fille et de la maman et l’adresse….  Après tout ce déballage qui a duré plusieurs heures, il a été établi un procès verbal de confiscation de la cassette …..

Toute une mise en scène pour leur faire payer une amende ?....  sans aucun doute…. Comme par hasard, la fille et la maman qui d’habitude étaient toujours aux portes de la marina ont disparu comme par enchantement !....

Les papiers « de navigation » ont finalement été donnés à ce couple ….  Papiers qui comportent plusieurs feuilles et qui sont complétés à chaque entrée de port ou de région, ce qui permet aux autorités de suivre le chemin parcouru par le bateau….

Mais le couple, qui n’a pas regardé de trop près ces papiers, car rédigé en espagnol et ne parlant pas la langue, bien trop content d’avoir les tampons pour partir, n’était pas au bout de ses peines….

Arrivés  dans l’état suivant, c’est là qu’ils se sont aperçus qu’il était mentionné sur une feuille la présence d’une cassette pornographique sur ce bateau et qu’elle avait été confisquée.

Il leur a fallu recommencer les explications….  Ce qui ne met pas vraiment en condition pour apprécier un pays…..  Heureusement, le couple avait un amis d’origine espagnol (sur un autre bateau) qui a pu expliquer clairement les choses et l’affaire s’est vite arrêtée….

Mais il était clair qu’à chaque arrivée quelque part le couple allait être soupçonné et devrait donner des explications…

Leur ami epagnol a rédigé une lettre d’explications sur cette affaire….. et bien lui a pris car à chaque étape, les autorités « tombaient » sur cette observation et fronçaient les sourcils à chaque fois !!

Cette histoire est tout à fait réelle et nous connaissons très bien ce bateau, puisqu’il s’agit d’AlexMarie et de son équipage Luc & Delphine………

PS : suite à ceci, nous n’avions qu’une hâte :  quitter Cuba !  mais on ne rejoint pas Key West aussi facilement que ça ! la route est longue et nous ne sommes plus sous les tropiques !

Mais rassurez-vous, tout va bien !

De cette journée passée dans cette famille, il en ressort que mes doutes étaient avérés. Il n'en demeure pas moins que je ne saurai jamais si effectivement il y avait une complicité entre cette famille et les autorités. Je dirais que la morale de cette histoire et l'enseignement que j'en retire sont qu'il vaut mieux se débrouiller seul et avancer petitement. D'autres voiliers ont eu des problèmes mais cette fois avec Pedro.......  Nous en sortons grandis et un peu plus méfiants maintenant. Tout ceci est à présent derrière nous. En tout cas, nous aurons bien fait rire nos amis et les taquineries ont été nombreuses !!!

 

   

mouillage de Chivirico

 

Nous avons quitté Santiago de Cuba le plus vite possible en omettant de régler la marina donc nous avons dû nous remettre au ponton et sans revoir Teresa, Yaisset et Maria-Luisa. Luc est prêt à quitter Cuba et à partir directement aux Etats-Unis. Nous en parlons calmement et nous choisissons de rester. Luc navigue depuis longtemps mais il s'agit là de son premier grand voyage sans encadrement et moi je suis plus qu'une novice, le gibier est parfait. 

 

A ce mouillage, nous sommes complètement seuls. Quelle est la différence entre un mouillage et une marina ? Au mouillage, comme son nom l'indique, on mouille l'ancre c'est-à-dire qu'on jette l'ancre à l'eau, elle est retenue par une chaîne et cette dernière est accrochée au bateau et lui permet de rester fixer sur place sans avancer ou reculer. Certes en tournant au gré du vent et du courant mais il est fixé à un point précis. En effet, on relève le point GPS qui nous permet de savoir si nous dérapons ou pas. Quand il n'y a aucun autre bateau autour tout va bien par contre l'alerte est donnée si nous bougeons, il est fort probable qu'un constat sera rempli, ce qu'il faut éviter à tout prix. Nous n'avons pas choisi l'option auto-tamponneuse !!!  Quant à la marina, le bateau est amarré aux piquets du ponton, là on peut dormir tranquille une fois que les manoeuvres sont réalisées.

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Nous sommes dans un tout petit mouillage, il n'y a que l'AlexMarie. Autour vivent quelques pêcheurs et leur famille. Au niveau du piquet blanc sur terre au bord de l'eau il y a une ferme. Nous avons aperçu quelques gros cochons et des chèvres.

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Quand nous lèverons l'ancre au petit matin elle sera pleine de vase.

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mouillage de Marea del Portillo

 

Aujourd'hui 7 avril 2010 c'est l'anniversaire de mon bébé d'amour, Amourette a 18 ans !!! Je ne suis pas là pour t'offrir ton petit cadeau mais Thomas y aura pensé, j'en suis sûre.

Il est 9 h 45 mn et nous venons de pêcher une belle bonite.

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  Luc s'affaire déjà. Il ne faut pas traîner avec la chaleur. Il va faire des filets.P1020269

Une compagnie de dauphins noirs est venue nous saluer. Ils étaient tellement nombreux que je n'ai pas pu les compter. Ils ne sont restés que peu de temps mais les sauts furent magnifiques. Nous arrivons au mouillage à 17h51mn, nous sommes seuls. Enfin notre imagination nous laissait supposer que nous étions seuls au monde, mais des gens veillent et nous surveillent.........car......

Nous sommes le 8 avril 2010, nous nous réveillons doucement, nous avons pris notre petit-déjeuner. Nous allons partir mais nous trainons un peu car un dauphin solitaire s'approche du bateau. Je voulais le filmer mais je n'en ai pas eu l'occasion. En effet, nous avons vu arriver une barque de pêcheur doucement puisqu'elle n'est pas équipée d'un moteur. Etant donné l'éloignement nous avons pris les jumelles pour vérifier que la visite nous est destinée. Ah que oui !!!! Au milieu de nulle part, un douanier droit comme un I, son chien et un représentant du Ministère de l'Agriculture debout aussi se dirigent vers nous et là je ne peux pas m'empêcher de rire car c'est une femme de pêcheur qui rame !!! Quand la barque se met à couple (tout conter l'AlexMarie, nous avons protégé le bateau avec des pare-battages sore de gros coussins), une forte odeur de poisson se dégage, au petit-déjeuner ça me convient tout à fait ! Seuls les hommes montent à bord, encore une fois avec leurs grosses rangers. Un coussin gardera la trace de ce passage pendant des mois. Il est très délicat de leur demander d'ôter leurs chaussures on ne sait jamais comment ils vont réagir. Désormais il faut que nous ayons des chaussons à bord ainsi la vie de tous en sera facilitée. Le bon gros toutou fait son exploration des lieux avec son maître et en ma compagnie. Il est très mal dressé par rapport à celui de Santiago de Cuba, il monte dans les armoires, il a bavé sur une de mes robes, non mais j'te jure !!!! De toute façon, tu peux toujours chercher il n'y a ni drogue, ni cubain caché à bord, ça ne risque pas !!!

Toujours dans le même état d'esprit je n'ai pas photographié les autorités par contre la femme de pêcheur oui. Nous observions toutes les deux le dauphin qui se promenait tranquillement. Le régime de Cuba fait et veut que tout le monde se surveille, s'épie. Ils n'ont pas le téléphone chez eux, ce sont des téléphones publics. Comment les autorités ont-elles été prévenues ? Encore une énigme......

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mouillage de Cabo Cruz

 

Nous sommes partis ce matin à 10 h et nous arrivons à 17 h 30 mn à côté de la barrière de corail.

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 Nous avions envie de descendre à terre mais finalement nous nous reposons. 

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mouillage de Pasa Boca de Juan Grin

 

Nous sommes partis la veille au soir à 18 h et arrivons à 9 h. Le début de notre voyage démarre sur la musique enchanteresse de Beethoven. Vers 1 h du matin le capitaine me dit d'aller me coucher dans le carré (intérieur du bateau) et j'ai marché sur quelque chose : un poisson volant qui a amerri dans le carré, on aura tout vu. Il est passé au ras de la tête de Luc, il a cru que c'était un effet de la lumière hahahaha. Pour une fois que je tiens mes quarts il faut que j'aille au dodo, bon bin d'accord !

Pendant que je dormais, au petit matin, les dauphins sont venus dire bonjour à Luc.

Nous devions entrer dans la mangrove pour être mieux protégés mais nous ne voyons pas les piquets indiqués sur la carte. Peu d'eau, des hauts fonds, considérant les éléments trop dangereux, nous mouillons sans avancer davantage.

 

 

JE SUIS ARRIVEE ICI MAIS JE M'ARRETE CAR NOUS SOMMES INVITES A BOIRE LE CHAMPAGNE POUR LA VICTOIRE DE L'ESPAGNE. VIVA ESPANA !!!!

 

Me revoici, me revoilà !!!

 

Nous apercevons un flamant rose, j'ai d'abord cru que c'était un piquet mais l'aide précieuse des jumelles restaure la vérité. Il est beaucoup plus grand que dans le sud de la France. Tout étant en ordre, le capitaine se retire dans la cabine avant afin de se reposer, pendant ce temps je range le bateau et surtout il m'a confié une mission : choisir le prochain mouillage, gloups, gloups, pas glop, pas glop !!!

 

Deux pêcheurs plongent en apnée chacun leur tour et remontent des langoustes bien sûr. Je faisais des mots croisés dehors et je les observais. Ils sont venus nous offrir 4 superbes langoustes et 2 poissons aux alentours de midi.Nous avons acccepté le "régalo" de langoustes.  Luc les a rappelé et leur a offert une bière fraîche à chacun, ils étaient aux anges. Ils ont cessé de pêcher et sont rentrés immédiatement pour la partager avec les copains. Il faut savoir qu'offrir une bière fraîche à un cubain est un très beau cadeau car la plupart d'entre-eux ne possèdent pas de réfrigérateur.

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Un joli coucher de soleil et après dodo 

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mouillage de pasa Cachicoba

 

Les poissons volants nous aiment beaucoup, nous en retrouvons un, cette fois, dans l'annexe. Nous sommes partis à 10 h ce matin et arrivons vers 13 h mais que se passe-t-il ici ? Un bateau à moteur, très rapide avec plusieurs hommes à son bord fait des va-et-vient incessants, s'agirait-il d'un trafic, c'est très bizarre. Il est vrai que nous sommes dans un endroit très isolé, nous ne croisons aucun autre voilier, tous les mouillages que nous faisons sont sans vie apparente, sans magasin, uniquement la nature. Ceci durera pendant toute notre présence, il passera à côté du bateau également. Quelques aigrettes se promènent au bord de l'eau.

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Les petits trésors de Luc trouvés sur la plage. 

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Le petit trou dans l'eau c'est une espèce de serpentine qu'on ne peut jamais voir, disparaissent très très vite. 

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Nous avons trouvé de très beaux coquillages. Celui que Luc tient est moucheté.

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Les ravages du dernier cyclone ont laissé des traces sur la végétation qui est quelque peu dévastée. C'est dommage car cet environnement sauvage ne pourra compter que sur lui-même pour retrouver sa beauté d'antan. 

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Certains endroits ont été plus touchés que d'autres. 

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Il semblerait qu'ici la nature reprenne le dessus ou qu'elle ait moins souffert. 

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  Il y a de la vie là où il y a de la mort, l'un ne va pas sans l'autre, c'est aussi l'espoir....

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Au beau milieu de nulle part la mangrove reprend vie... 

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mouillage de cayo Anclitas

 

Nous venons de jeter la ligne et nous pêchons une carangue. Nous la remettons à l'eau, toujours en vie, car elle se nourrit de poissons coraliens donc risque de ciguatera. 

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Une hirondelle est venue nous annoncer la venue du printemps. La pauvre, elle était épuisée, elle est restée toute la journée à retrouver des forces. Luc lui donnera à manger et elle finira par s'en aller lorsque la terre sera proche.

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 Nous sommes les premiers à fouler le sable de cette plage.

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L'escargot est dans l'eau, les antennes sorties, son cousin est plus timide il se cache.

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C'est l'endroit parfait pour faire des rencontres du genre crocodiles mais nous n'en verrons pas !!

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Le nouveau masque de Luc....mais nous t'avons reconnu...

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Un petit crabe qui fuit à toutes enjambées !!! 

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Nous rentrons de notre promenade et au passage Luc récupère ses petits trésors (gorgone, lambi et coquillages).

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Une magnifique étoile de mer juste à côté de l'annexe puis une raie...

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toujours la raie et notre itinéraire jusqu'au bateau est tracé par les étoiles de mer. Les fonds marins ici sont très riches et variés. 

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Le soir arrive et le vent forcit. A gauche une mer calme et d'un seul coup un vent de tempête se met à souffler. Nous allons déraper en direction des rochers et allons tordre le safran. Luc met le moteur en route et traîne la chaîne et l'ancre sur plusieurs mètres c'est la seule solution pour se sortir de là au plus vite. La nuit ne sera pas de tout repos.

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mouillage de cayo Breton

 

La tache marron sur la gauche c'est une tortue qui se prélasse à la surface de l'eau. Cherchez bien et vous trouverez !!! Nous verrons des baleines notamment une qui passera très près du bateau et que j'ai filmée.

Nous ne sommes plus seuls, deux voiliers nous suivent. Nous passons près d'une pêcherie où des bateaux attendent, il y en a d'ailleurs un qui tire un filet. L'un d'eux nous approche et nous propose des langoustes, nous en commandons deux qui nous seront livrées le soir.

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Lorsque nous arrivons au mouillage nous rencontrons Opsis bateau que connait Luc. A son bord il y a Isabelle et Joseph et la soeur d'Isabelle Françoise et son mari Bernard. Nous sommes invités pour l'apéro.

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En quittant le mouillage il faut être très prudent car il y a peu d'eau et de nombreux pièges, comme les bancs de sable, nous guettent.  

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marina de Cienfuegos

 

Opsis en quittant le mouillage de cayo Breton a des problèmes avec la chaîne mais finalement réussit à remonter l'ancre. Il est devant nous mais nous finirons par le rattraper car il aura pris une allure de confort alors que l'AlexMarie, ce diablotin, fait la course !!!

La navigation va bien se passer mais juste avant d'arriver à Cienfuegos la pompe à eau du moteur d'Opsis va rendre l'âme. Joseph ne parviendra pas à réparer. Opsis devait nous guider pour arriver à Cienfuegos car nous n'avons pas de carte finalement nous allons nous retrouver devant en train de remorquer Opsis. Ce sera un travail de titan pour les deux bateaux car l'AlexMarie est aveugle et tire un bateau et Opsis doit indiquer la route par la VHF en prévoyant 40 m à l'avance, de la folie. Nous sommes partis à 8 h30 ce matin et arriverons à 4 h du matin les équipages des deux bateaux crevés, frigorifiés et heureux d'être arrivés. J'ai fait un chocolat chaud et au dodo. Réveil à 8 h 30 mn soit 4 h plus tard nous voulions aider Opsis à rejoindre le ponton de la marina mais le bateau de la marina est là et va les remorquer jusqu'au ponton. Nous regretterons de ne pas y être allés car cette bande d'incapable ne saura pas tirer Opsis et lui fera percuter de plein fouet le béton du ponton abîmant l'ancre et l'avant du bateau.

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Pour nous remercier Joseph et Isabelle nous invitent dans ce très beau restaurant et nous offre également le drapeau de Cuba.

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Un matin, nous allons entendre : "coucou, bonjour, c'est nous" C'est Michèle et René de Lof qui arrivent plus tôt que prévu. Ils n'ont pas pu s'arrêter dans les Jardins de la Reine à cause de la météo. Ils sont un peu déçus mais contents d'être arrivés. Tout le monde s'affaire sur le ponton pour les aider et Michèle se transforme en figure de proue.

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Pour placer une "garde" sur Lof, Luc va le faire en annexe car il faut traverser et passer derrière le bateau d'Andy et Maria.

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Et voilà le travail....

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Le lendemain matin, Luc remorquera Lof avec l'annexe, ça devient notre spécialité, pour qu'il soit mieux installé au ponton, problème de moteur.....

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Pour la photo je tiens une chope mais je ne bois pas de bière, je n'aime pas trop ça. Pour la petite histoire, la bière pression c'est la récompense !!!! Il fallait venir tout de suite dès que le bar était livré car ça partait à la vitesse grand V. Difficile de trouver de la bière pression à Cuba..... Alors les figurants photographiés à gauche sont : Luc, Joseph le barbu, René, Andy le barbu, Maria, Michèle et Bernard le barbu, moi je prends la photo, Isabelle et Françoise sont de lessive. Autour de ce pot fort sympathique, nous allons décider de visiter ensemble Cienfuegos à l'exception de Françoise et Bernard qui partent sur la Havane pour rentrer chez eux accompagnés d'Isabelle et Joseph qui eux reviendront plus tard au bateau.

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"quand le ciel bas et lourd pèse sur ma tête comme un couvercle..."

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Le lendemain matin, nous sommes allés dire aurevoir à Françoise et Bernard qui ont partagé les émotions d'Opsis et de l'AlexMarie pendant cette fameuse nuit !!!! Le volcan islandais les laisse partir, ils seront juste un peu retardés. Pendant le temps des bisous Joseph fait du vélo. Je rigole car il a oublié d'enlever la béquille....

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La visite de Cienfuegos dévoile des trésors en architecture.

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  Palacio Ferrer, il abrite aujourd'hui la maison de la culture. Le célèbre ténor Enrico Caruso y a séjourné, superbe point de vue sur la ville et la baie depuis le mirador.

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Nous sommes toujours au "parque" José Marti. Il s'agit d'une grande place avec de nombreux édifices en très bon état.

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Un jeune homme expose des voitures réalisées à la main et uniquement avec les boîtes de coca et de bière, donc de la récupération. Elles sont très bien faites. René émettra des réserves qant à la fabrication à la main il les trouve trop parfaites.

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Visite du musée naval qui est fermé mais la guide nous accompagnera pour les extérieurs. Le personnel présent est venu à notre rencontre, accueil chaleureux. Nous avons été autorisés à escalader les toits terrasses mais interdiction de prendre des photos, sécurité nationale oblige !!!! 

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A l'entrée nous découvrons l'optique d'un phare.

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La visite se termine, petit moment de détente. Le poisson est articulé, bon d'accord ça couine un peu, les rotules.....du vélo bien sûr !!!!

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Sont mignons nos coureurs 

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En quittant le musée, jolie petite trouvaille dans la rue. Le propriétaire habite là où sont les petits cubains. 

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La petite équipée part à la conquête du cimetière de la Reina. J'ignore combien de kilomètres à pied ont été parcourus sous un soleil de plomb mais en tout état de cause ce n'est pas notre jour de chance. En effet, nous avons fini par trouver le cimetière au sein d'un quartier qui paraît hostile mais en fait il n'en est rien. IL EST FERME !!!! Devant celui-ci paissent des chevaux dans un état de maigreur assez prononcé, nous arrivons devant les grilles un serpent fraîchement tué jonche le sol et une cubaine assise à l'ombre fait des papiers. Elle ne nous donne pas la permission d'entrer car l'endroit est délabré et fermé au public, tout ceci faute de moyen pour l'entretenir.

Pour la petite histoire, il a été édifié en 1836 et c'est le plus ancien de la ville. Ravagé par le passage de différents cyclones, il est le seul cimetière cubain à conserver des sépultures en niche de l'époque coloniale. De nombreux français y reposent. La légende veut qu'à l'exception de la Belle endormie, morte suite à un chagrin d'amour au début du xxe siècle, qui vient d'Italie, personne ne sait au juste qui a réalisé ces statues. Nous nous contenterons de passer la tête entre les barreaux pour essayer de découvrir quelques noms français et d'admirer la tombe de la Belle, vu de loin elle était en très bon état.

Là, franchement, nous n'en pouvons plus, quand un cubain nous propose ses services pour nous ramener vers la ville, nous hésitons sauf Michèle qui a très mal aux pieds. Finalement, après négociation du prix, tout le monde monte à bord, le cheval semble vaillant, pas bien gros mais costaud quand même. C'est reposant merci au cheval qui a transporté une sacrée charge.

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Quand le cubain a vu que nous prenions des photos, il a pris la pause.

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Nous attendons le bus et ces jeunes cubains passent avec un faucon juste posé sur la main et un autre dans la cage. Finalement, nous trouverons le courage de rentrer à pied et de faire quelques courses chemin faisant sauf Michèle qui nous attendra devant le beau restaurant assise dans un vélo taxi à côté d'un cubain.  P1020394  Tout le monde est rentré au bercail et c'est apéro à bord de l'AlexMarie. Andy et Maria ont demandé à participer car leur bateau est petit et ils ne peuvent pas recevoir tout le monde à bord. Pas de problème, c'est ok !

J'instaurerai ce principe pour mon dodo, à savoir on enlève ses chaussures avant d'entrer !!! Trop rigolo, y en a pour tous les goûts ....

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J'ai décoré la table (coquillages, gorgonnes....), mis un ananas coupé en rondelles et un collier de perles dans ses feuilles... J'ai inventé une nouvelle formule de brochettes, Joseph s'est régalé. Maria avait préparé une "solution" à base de rhum, c'était très bon et des petits fours au jambon et aux légumes, elle est végétarienne. Les papilles ne sont pas au repos parce que nous naviguons, au contraire, on se fait de bonnes petites bouffes et Luc a une bonne réputation comme cuisinier, on se l'arrache hahahaha

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Mais à quoi pense mon  Lucky ? N'aurait-il pas envie de me mordre ? La moutarde lui monte au nez !!!! Tout le monde est super content car, malgré la chaleur écrasante à Cuba, Luc nous a préparé deux pizzas qui ne feront pas un pli.

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A la conquête de Trinidad 

 

 

Nous voici au coeur de Trinidad, ville classée au patrimoine de l'UNESCO et qui bénéficie donc de subventions. Nous verrons de nombreux bâtiments en cours de restauration.

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Nous continuons notre promenade et nous entendons de la musique provenant d'une cour privée. Nous entrons doucement pour ne pas déranger les musiciens, un banc nous attend.

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Ce qui devait arriver arriva, une invitation à danser e il ne m'a plus lâchée !!!!
Les musiciens ont proposé leur cd à la vente nous leur avons demandé de baisser le prix ont refusé dommage !!!

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  Avec le groupe nous nous étions donnés rendez-vous dans un restaurant afin de déjeuner tous ensemble. Nous avons eu l'agréable surprise de voir un groupe arriver. La trompette bouchée nous fera des dédicaces spéciales sur les pochettes. C'était un moment délicieux.

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Nous revenon vers notre petite place, trouvons un banc à l'ombre et mon marin préféré peut faire son petit dodo réparateur après un aussi bon repas. Nous serons sollicités par des enfants qui, exceptionnellement, nous demanderons tout d'abord des bonbons histoire d'entrer en matière et enfin de l'argent. 

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Les vasques sont immenses et en très bon état, sans doute restaurées.

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Un peu d'architecture, toit terrasse, toit en tuiles, façade colorée ou pas, colonnes, balcon.... et le sol de la place qui est un genre de pavés....trébuchants d'ailleurs !

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Nous finissons la journée dans ce bar où deux groupes vont se succéder, le premier effectuant une petite chorégraphie. Nous repartirons en ayant acheté trois cd de musique cubaine et avons failli repartir avec une trompette d'occasion pour Luc mais il fallait aller dans une ville à proximité impossible à réaliser. Je lui ai offert un bugle mais il ne veut pas le prendre sur le bateau, il a peur qu'il s'abîme et préfère donc s'acheter une vieille trompette pour s'entrainer.

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Le marché artisanal de Trinidad et quelques exposants, les étals sont nombreux et les cubains tous plus souriants les uns que les autres, ils ont l'esprit commercial ! Voilà un autre lieu d'échanges, donner des vêtements, des produits d'hygiène etc et ils baissent le prix ou font des cadeaux. L'artisanat chez les brodeuses est très surveillé notamment quant à la provenance du fil. Pour qu'effectivement les broderies soient reconnues de Trinidad, tous les fils doivent provenir de Cuba et d'un fournisseur particulier.

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Le lendemain, Luc est allé aidé Maria pour envoyer Andy au 7ème ciel hahahahaha. Il avait une ampoule à changer, si si c'est possible !

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  Les jours se suivent et se ressemblent......nous sommes sur Lof et encore plus nombreux, le capitaine René et sa moussaillonne Michèle nous reçoivent : leur fraîche recrue Didier, Joseph et Isabelle, Philippe et sa compagne, Roberto et Lilia, Luc et Delphine. 

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mouillage de cayo Guano del Esto

 

 

Nous avons quitté Cienfuegos en compagnie de Lof.

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Je suis à la recherche de la plus belle vague ou plutôt de la plus spectaculaire. Sois patiente !!!!

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Nous arrivons au mouillage où se dresse un phare.

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Lof arrive, chacun a pris son chemin ce qui fut le cas toute la matinée car nous étions dans des eaux territoriales interdites. En effet, nous devions suivre un cap précis pour ne pas entrer dans ces eaux. Lof a choisi son cap et nous le nôtre, en fait nos chemins de navigation ne faisaient que se croiser, une fois à droite, une fois à gauche, c'était assez rigolo. On finit toujours pas se retrouver.

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Notre objectif était de visiter le phare et bien nous sommes poursuivis car impossible il était en travaux, nous nous sommes donc baladés sur l'île. Nous avons discuté un petit moment avec les ouvriers. Luc et moi avons fait un aller-retour en annexe pour offrir du fil de pêche plus gros, le cubain était aux anges, il voulait nous inviter chez lui à Cienfuegos, merci mais on va peut-être éviter hahahahaaha Nous lui avons expliqué que nous arrivions de Cienfuegos et que nous continuions notre route dans l'autre sens.

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mouillage de cayo Oro

 

Nous sommes côte à côte avec Lof, on taille une bavette.

Nous sommes partis un peu après Lof car au moment de partir plus de barre, ça fait un drôle d'effet ! Mais super Lucky était là, c'est réparé, l'aventure continue.

Delphine et Luc en route pour Cayo largo 014

J'aime cette photo où Didier est enveloppé dans le génois. J'ai trop zoumé je n'ai pas réussi à les prendre tous les trois mais il ne faut pas oublier que c'est de la photo tout terrain, en navigation il est difficile de maîtriser.  

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Nous arrivons à destination et quelques minutes avant de mouiller une odeur de putréfaction me saisit les narines. J'ai l'impression qu'une bête morte est en décomposition non loin. Tout ceci est éphémère et je serai la seule sur les 5 à la sentir.   

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Avec Michèle, nous nous sommes baignées à Cayo Oro et Didier est en train de préparer le fruit de notre pêche. Ce sont des gros escargots. Nous les mangeons après cuisson mais nos papilles n'en rafolent pas vraiment. 

Cienfuegos 2 020

Nous sommes allés nous baigner pendant très longtemps avec Didier et Michèle. La plus dure étape pour moi est toujours de relier la côte avec le bateau, il y a du fond et à chaque fois je nage à toute vitesse car je pense toujours aux requins.  Luc est venu en annexe mais il ne nous a pas trouvés il ne pensait pas que nous étions aussi loin. J'avais glissé ces coquillages dans mon maillot de bain car j'avais les mains occupées et pour cause. Je vais les coller, sauf le gros, sur des cure-dents pour piquer des amuse-gueules, des olives etc, c'est une idée de Claudie. C'était magnifique, plein de poissons différents, presqu'un aquarium et ses sirènes bien sûr !!!

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Mon nez réagit toujours aussi bien aux odeurs ! Nous avons fait une bien triste découverte, Didier le premier qui a eu un choc et une belle frousse. Il est sorti de l'eau avant nous et son regard a été immédiatement attiré par une tête de tortue, énorme, qui apparaissait au-dessus des buissons. Elle devait être morte tout récemment. Les viscères étaient délicatement déposés à côté de la carapace. Nous sommes sortis de l'eau pour fouler le sable blanc et nous avons débarqué dans un cimetière de tortues de toutes les tailles. Le spectacle de désolation qui s'offre à nous, en parfaite opposition avec la somptuosité des fonds marins, ne se limite pas uniquement aux tortues. Je prends mon courage à deux mains et entre dans l'eau. Le squelette d'un poisson auquel il reste la tête, la queue et les nageoires, danse au gré des vagues. J'ai un mal fou à le retourner car il est grand et j'appréhende un peu, c'est un magnifique mérou enfin ce qu'il en reste. Nous préférons quitter les lieux et nous n'avons pas d'autre choix que de rentrer à la nage. Masqués, tubés et palmés nous allons rejoindre les bateaux mais juste sous nous d'autres victimes : des énormes têtes de langoustes complètes mais sans corps. Nous sommes effectivement dans des eaux très riches en poissons et crustacés. Tout a été cuit et consommé sur place par les pêcheurs cubains. Luc avait émis le souhait de posséder une carapace de tortue, j'en emporte une et Michèle aussi. Finalement, il me dira ne plus se souvenir de ça ! Dire que j'ai nagé pendant des kilomètres avec cette carapace, elle est toujours à bord. Lorsque les pêcheurs vont découvrir la carapace de tortue à l'arrière de Lof ils vont leur proposer de la chair de tortue, l'offre sera déclinée bien sûr. A la vue de cette carapace et de toutes les autres d'ailleurs, il est clair que c'est un harpon qui a tué cette tortue.

Les tortues sont protégées, il est donc interdit de les tuer et de les manger, il s'agit là de braconnage. D'ailleurs, posséder cette carapace représentait un petit danger mais..... nous sommes des aventuriers icon_lol.gif 

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marina de cayo Largo

 

Nous avons croisé Andy et Maria qui s'apprêtaient à partir alors que nous arrivions à la marina. Il était prévu que Maria nous fasse une super omelette dès qu'on se reverrait car nous lui avions donné 12 oeufs avant de quitter Cienfuegos, le magasin était fermé, elle est végétarienne en plus ne raffole pas du poisson, et bien c'est cuit ! On boit un café à leur bord et à bientôt pour d'autres aventures communes.

Comme toujours les autorités sont venues à bord et tout s'est bien passé. La marina n'est pas très grande mais chaleureuse, un magasin avec le strict nécessaire, un bar restaurant et les sanitaires.

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Nous sommes toujours impressionnés par les atterrissages effectués si près et sur de si courtes pistes, c'est assez incroyable à vivre et à entendre, ces moteurs qui vrombissent et rugissent.

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Nous sommes allés nous promener en annexe et nous nous sommes baignés. Nous verrons de beaux poissons, peu nombreux dont une rascasse volante. La piqûre est extrêmement douloureuse et parfois mortelle. C'est la deuxième que je vois. Les mouettes sont amoureuses et ce n'est rien de le dire, quel raffut elles font. Elles pourraient être discrètes au moins !!! Pas d'éducation....

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Nous allons faire la connaissance de Henke et de Georges, nous mangerons un petit bout ensemble à la marina et la soirée se terminera sur l'AlexMarie. On aura bien papoté, Henke me donnera des queues de langoustes le lendemain et me donnera une recette pour les préparer. Quel délice ! 

 

 

affaire à suivre....

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